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Réputation, image, communication, marketing ... Doit-on se réjouir ou déplorer que ces vocables à forte connotation entrepreneuriale envahissent le champ de réflexion publique des décideurs politiques et des acteurs territoriaux ?
M'est avis que non, bien que je sois juge et partie, mais opinion avisée aussi des prudences à acter en mots et actions lorsque que pareilles démarches intègrent les collectivités locales ...
Pour se rasséréner, constatons de prime abord que l'envahissement est réciproque ! L'édition 2015 de la conférence ReputationWar avait pour thème " La marque et le territoire ".
Parce que nos territoires le valent bien, nous nous efforçons d'en vanter les atouts et atours, en mode économiste ou communicant, peu importe le grain de la compétence, pourvu qu'on ait l'ivresse de l'attractivité !
Et nous déployons à cet effet des trésors d'imagination pour bousculer nos cathédrales organisationnelles, empreintes de pyramides hiérarchiques, de modalités linéaire ou verticale, de procédures en validation parsemées d'étapes chronophages, de thématiques segmentées alors même que la nature du marketing territorial porte au transversal, à la synergie des missions quel que soit leur rattachement fonctionnel, mais dont le mode d'emploi reste à inventer. Alors, nous inventons des management de projet à vocation d'objectifs et d'intérêts partagés, en ces temps de disette budgétaire où certains arguments résonnent agréablement aux oreilles des directeurs, généraux, adjoints, financiers, RH ou des législateurs en mode réforme : moins de print, plus de numérique ; plus d'interco, moins de doublons ; mieux d'entreprises, plus de fiscalité économique and so, and so ...
Tout bien compris, la fonction amont du marketing consisterait à évaluer les besoins locaux, avec les usagers, pour mieux évoluer en choix de politiques territoriales, la traduction en mode service public pouvant permettre d'ajuster les priorités pour gagner en performance ; why not ?
La mondialisation des réputations, de marque, d'hommes publics, de territoires ... circule sur la toile du social-média à vitesse accélérée ; subir ? Faire face à un Himalaya 2 ou 3.0 ? Ou partager, mutualiser nos moyens communicants à partir des valeurs fondamentales de nos organisations territoriales et entrepreneuriales, en phase avec les tendances fortes de nos sociétés occidentales : au plus, la mondialisation gagne, au plus le besoin de repères géographiques, identitaires, au plus près de chez nous monte en puissance. Le territoire devient une plus-value de notoriété, quantitative et qualitative, avec de fortes inégalités certes, mais aucun territoire n'est perdu pour le marketing ! La force des projets, publics ou privés, la volonté de ses acteurs réunis suffit à faire émerger une forme d'attractivité.
Conjuguer marketing territorial, à vocation d'attractivité économique, et marketing du service public local, c'est peut-être créer des process d'innovation Made in Service Public, en mode start-up prospective au sein même de nos organisations ; chiche ? Des bulles de réflexion, des oasis d'imagination pour décloisonner les frontières entre les bonnes idées des territoriaux, qui en ont à foison ; reste à savoir les récolter pour les valoriser et les concrétiser.
Merci à Christophe Ginisty pour cette belle journée du 16 janvier Made in marketing territorial et émotion social-médiatique, avec l'invité surprise, le créateur de #JeSuisCharlie ; les valeurs de la démocratie et de la libre expression s'incarnent aussi dans nos territoires, en faisant se rencontrer acteurs publico-territoriaux et entrepreneurs mondiaux, pour qu'elles ne restent pas hors sol de nos neurones, passé le temps de l'actualité.
GO !
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