Politique, espace de parole ; désert, territoire de silence. En apparence seulement ... D'ailleurs, ne dit-on pas traversée du désert pour évoquer les passages en mode off des vies publiques ? Le désert, un espace qui bruisse de mille échos ; un lieu ressourçant pour entendre des voix intérieures que le tempo assourdissant des expositions médiatiques laissent en jachère de connexion aux neurones agissants.
En politique apparatchik, celui qui se tait ne sert que lui, qui luit rarement d'idées lumineuses mais nuit toujours lentement.
En Namibie, le plus vieux désert du monde renvoie des sable rouges aux paysages des plus hautes dunes du monde ; en Namibie, à Wolwedans, les namibiens disent "In the middle of nowhere", on se perd ?
En politique, les collections de non-dits empilent un langage désertique d'idées.
Dans le désert, la rareté du bruit donne à la parole une valeur qui rappelle le cap public : "en politique, dire c'est faire", mais parfois, mieux vaut se taire !
Désert et politique, deux univers qui se parlent.
Plus que 99 pages à écrire ... Des lignes scripturales pour faire se rencontrer en bruits de lettres, les silences des ergs et les mots des héros.
Demain, je m'y mets.